Detox
l’Intox !
Secrétaire départemental de
l'UMP de l'Aude depuis la "nuit des temps" (il y en a qui
utiliseraient l’appellation « dinosaure » ou...
« éléphant »), Michel Py vient "encore" fêter une grande
victoire pour son parti. Que de beau travail depuis toutes ces années !
Au 1er tour des élections
départementales du 22 mars 2015, sous son impulsion, l'UMP atteint avec brio 3,24% de voix dans l'Aude. Brillant !
« Là ou l’UMP est installée, elle arrive
en tête, bien placée pour le second tour. » nous dit Michel Py dans la
presse. Il a peut-être oublié de consulter les résultats de la commune de
Leucate dont il est Maire depuis 20 ans: le FN arrive en tête avec 38,20% suivi
de l’Union de la droite (UMP, UDI, RPFIE, DVD) avec 36,98%. Donc l’UMP est
incontestablement battue sur « ses propres terres »!

C’est très juste et en même
temps très ouvert à un changement radical de paysage politique dans le canton
de Sigean.
Il ne faut pas se voiler la
face. La droite et la gauche traditionnelles sont érodées, usées par des ténors
qui, une fois élus, se pensent voir offrir un royaume pour l’éternité et
rêvent, si possible, de le passer à leurs descendants. L’aspect héréditaire
dans l’Aude est bien évident à droite (Carcassonne, Narbonne, Roquefort….). C’est
encore un peu féodal tout ça.
Donc, fier de ces résultats,
Michel Py n’a pas peur d’arpenter les médias comme un Icare déchu en haranguant
le ni-ni de son chef. Comme s’il pensait encore avoir un quelconque pouvoir
de décision ou d’influence – au-delà de ses alliances de convenance avec les
DVD et quelques « élus responsables », comme son « ami » le
maire de Port La Nouvelle … - dans un département en pleine mutation, en plein
questionnement et dans lequel le vote FN sert seulement d’exutoire pour
exprimer le mécontentement contre le pouvoir en place, tant local que national.
Mais l’ironie de tout ça
c’est que la clé du deuxième tour de ces élections dans le canton de Sigean est
dans les mains de la gauche, celle que Michel Py accuse d’avoir mis le
département « dans un état lamentable ».
Et en écoutant les
déclarations des candidats de la liste PS-MRG éliminée au premier tour qui
disent que « c'est un choix entre l'extrême droite et la droite
extrême », on peut se demander s’ils pratiqueront aussi la politique du
ni-ni ?
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