jeudi 30 mai 2013

Le Grand Cap – on peut mieux faire ! : Blognotice 30.05.2013

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mercredi 8 mai 2013

#Aude, quels cirques ! Un chemin plein de souffles...

L'Aude, quels cirques ! Acrobatie, danse, clowneries... 

Avec Temps de cirque, de petites compagnies ont fait escale dans une vingtaine de gymnases et médiathèques, jonglant avec l'apesanteur, le soutien de la région et l'adhésion d'un public fraîchement conquis.

photo Yahnn Owen


Faire entrer la remorque n'a pas été une mince affaire. La hauteur allait, mais la largeur faisait 10 centimètres de plus que la porte. L'autre entrée est située en hauteur, sur le quai de déchargement. Catastrophe... Un employé de la mairie a proposé de faire venir un engin de levage de Carcassonne. Intarissable, Hugo Goldini raconte l'aventure à la cantonade, en arpentant le gymnase, pendant que le public prend place sur les chaises disposées en demi-cercle, face à la fameuse remorque, transformée en scène. La nuit est tombée, il y a foule à la salle polyvalente de Montréal-de-1'Aude pour voir la famille Goldini dans Travelling Palace, un spectacle proposé par le festival Temps de cirque.
Ce soir, dans un village de 1600 âmes, demain au Théâtre de Castelnaudary (12 000 habitants), puis dans une médiathèque en milieu rural... Une vingtaine de lieux ont accueilli, en février, 37 représentations de 12 spectacles différents. C'est le principe de Temps de cirque, créé en 2012 : apporter des spectacles tous publics dans ensemble de l'Aude. Vanessa Piquemal, responsable de la culture au conseil général, parle d' «irrigation des territoires, d'accessibilité géographique et sociale à une offre de qualité». L'idée du festival est venue du département, qui l'a soumise au Pôle national des arts du cirque Languedoc-Roussillon. Une structure créée et dirigée par Guy Péril-hou, dont la vocation est «la production et l'accompagnement du cirque de création». Sans se limiter aux compagnies de la région : les Goldini sont basés du côté de Toulouse. «Le pôle nous diffuse depuis des années, témoigne Hugo Goldini. Ils savent qu'on est comme un 4x4, on va là où un chapiteau ne peut se déplacer. »

Images oniriques

La compagnie Daraomaï, installée à Carcassone, a ainsi présenté l'Instant K. La troupe a été créée en 2007 par Agnes Fustagueras (prononcer Agness, comme en Catalogne, d'où elle vient), formée à l'école Fratellini à Paris. L'Instant K a été conçu avec son compagnon, David Soubies. «Nous avons adressé une demande de subvention au pôle, qui nous l'a accordée, explique David. Et nous avons des aides de théâtres qui ont vu le spectacle précédent et nous font confiance.» 1, 2, 3 Pomme a fait connaître leur travail : il a été joué plus de 200 fois durant quatre ans, essentiellement en Languedoc-Roussillon et en Catalogne espagnole. Daraomaï l'a arrêté en août, alors que la demande était encore forte, pour monter l'Instant K. Les résidences de création, à raison de dix jours par mois, s'étaient étalées entre février et novembre, date de la première. «L'Instant K n'a pas été trop compliqué à financer, note David, car nous sommes trois 5 sur scène, dans une s structure légère.- outre les trois acrobates, un régisseur et une chargée de production-diffusion, qui gère l'administratif. » Cinq personnes passées à six suite à un imprévu ; l'accident qui fait partie de la vie des circassiens. Agnes raconte : «Je me suis blessée à la quatrième représentation, rupture d'un ligament du pied. Aude me remplace jusqu'en juillet. En attendant, c'est kiné tous les jours !» David Soubies a suivi un autre parcours : «J'ai débuté en montant les chapiteaux, travaillé comme acrobate avec plusieurs compagnies, vécu l'itinérance une dizaine d'années. La vie en caravane, c'est passionnant mais j'en ai fait le tour. Quand j'ai rencontré Agnes, j'ai voulu me sédentariser. J'avais envie de pierres et de murs. » Le couple trouve dans l'Aude «un dynamisme pour les arts du cirque» et décide de se poser à Carcassonne. L'Instant K, leur premier spectacle en commun, a été présenté quatre fois dans le cadre de Temps de cirque. Au Théâtre de Castelnaudary, devant une salle pleine, le trio a ébloui le public avec ses images oniriques, ses tours de force qui défient l'apesanteur, dans les portés de mains comme sur le mât chinois. A mi-chemin de l'acrobatie et de la danse, l'Instant K relève, selon ses créateurs, de l'acrodanse. «Elle réunit les apports de ia capoeira, du hip-hop, de la danse contemporaine, dit David Soubies. On prend toute/orme de mouvement et on la ramène a l'acrobatie de cirque. Alors que dans le cirque traditionnel, la performance physique est un but en soi.»
Grâce au soutien du Pôle cirque Languedoc-Roussillon, l'Instant K était programmé 40 fois avant même sa création. «La première étape, poursuit Agnes, c'est de tourner en région, en invitant un maximum de professionnels. En juin, nous saurons si en 2013-2014, nous rayonnerons en France. L'idéal étant, un an plus tard, de partir à l'étranger.» Une représentation de l'Instant K coûté 2400 euros. C'est raisonnable comparé aux coûts du théâtre ou de la musique. Et le spectacle s'adapte à toutes les configurations. «Nous pouvons jouer en salle, en chapiteau, précise David, voire en extérieur. Attention, ça ne veut pas dire dans la rue ni en plein jour. .Vous avons besoin d'un minimum de structures. Et de gens attentifs, des "regardants", pas des passants. »

"On refuse les parterres 100% enfants, car ils n'ont pas les codes pour tout comprendre. L'alchimie agit quand les grands rient à la suite des petits, et inversement."
Hugo Goldini du spectacle Travelling Palace

Le pôle a en outre imaginé une formule pour les lieux dépourvus de salle : le «cirque portatif». Vanessa Piquemal, «Madame Culture» dans l'Aude, souligne : «Les bibliothèques et les médiathèques sont, bien au-delà du livre, les pôles culturels de proximité par excellence. »

Manipulation de chapeaux

Le pôle a demandé aux compagnies de plancher sur des propositions avec un cahier des charges contraignant : petits espaces, plafonds bas, scène inexistante et spectateurs de plain-pied avec les artistes. L'un des résultats est A Whole Story, de la Compagnie du chapeau. Ce one-man-show imaginé par Clément Cassiède, adepte du jonglage burlesque, relève plutôt de l'acrothéâtre. Son personnage solitaire et sa maladresse à maîtriser les objets du quotidien renvoient à Ionesco, à Blake Edwards ou aux Deschiens. La partie cirque intervient progressivement: manipulation "de chapeaux, équilibre sur chaises. Une réaction en chaîne vient couronner ce petit théâtre de l'absurde, expérience originale et belle réussite. Jouer pour un public sans habitude du rituel théâtral réserve des surprises. Clément Cassiède raconte que, dans une scène où il répond aux questions d'un journaliste imaginaire, un spectateur, sans quitter sa chaise, a pris la place de l'interlocuteur et commencé à poser ses propres questions. Le comédien se retrouve ainsi à jongler avec es objets et l'imprévu. Ces publics familiaux, peu habitués aux sorties culturelles, sont le lot (presque) quotidien de la famille Goldini. Composée d'un couple et accompagnée, pour Travelling Palace, de leur comparse Frichni, la petite troupe sillonne les routes de France avec sa scène-remorque. Les Goldini (un nom d'emprunt) ont débuté le cirque à l'adolescence, au Lido de Toulouse, une école reconnue. «On a démarré avec l'acrobatie, les flips et les saltos, décrit Hugo Goldini, pour passer aux équilibres sur les mains et aux portés. »

Porteur et voltigeuse

Leur premier numéro professionnel ne passe pas inaperçu: Marvelous Mambo, surprenant pas de deux entre un petit porteur et une grande voltigeuse, a circulé sur plusieurs continents, jusqu’au Japon. «Ma femme, Priscilla, est plus grande que moi, c’est insolite pour un couple déportés acrobatiques», explique Hugo. L'originalité et l'humour, plus que la virtuosité, ont été les clés du succès de ce numéro de treize minutes… primé au festival du Cirque de demain, à Monte Carlo. «Les Russes et les Chinois présentent des numéros d'un niveau sportif ahurissant, analyse Hugo, mais les idées rigolotes viennent d'Europe: France, Italie, Espagne... Avec des univers où l'humain est au centre, pas la performance physique.» Le deuxième spectacle, Travelling Palace, conjugue jonglerie, acrobatie, claquettes et clownerie. «C'est familial, lisible par tous, dit Hugo Goldini. Mais on refuse les parterres 100% enfants, car ils n'ont pas les codes pour tout comprendre. L'alchimie agit quand les grands rient à la suite des petits, et inversement.» La durée de vie d'un tel spectacle est de trois à cinq ans. «La conception prend deux ans et l'investissement est important : les choix techniques qui ne s'avèrent pas pertinents, le matériel qui casse, les costumes créés qu'on ne garde pas... Un spectacle qui marche nous permet d'amortir les frais et de décrocher le statut d'intermittent. Si on n 'a pas fait de dépenses démesurées, on s'en sort, en comptant les aides publiques. »
Le département tire un bilan très positif de la deuxième édition de Temps de cirque. L'Aude consacre 15 000 euros au festival et en verse 30 000 par an au Pôle cirque d’Alès, dont l'implication déborde largement Temps de cirque. «Sur un budget culture de 1,4 million d'euros, le coût est minime par-rapport à l'enjeu», se félicite Vanessa Piquemal. L'enjeu, c'est une politique culturelle consciente des changements démographiques et sociologiques du département: «Longtemps vieillissante et enclavée, la population de l'Aude se renouvelle par l'élargissement des zones d'influence urbaines: Narbonne, Toulouse, Montpellier... Notre réputation d'arrière-pays un peu endormi, mais à l'environnement préservé, est devenue un atout. » Ce qui attire ces nouveaux habitants, c’est une qualité de vie qui passe aussi par la culture. Du pain (bio) et du cirque ? Sur cette terre riche de vestiges romains, l'antique formule, par une pirouette acrobatique, trouve une nouvelle pertinence.

Par FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ Photos CHRISTIAN BELLAVIA
in Libération, 08/05/2013


mercredi 1 mai 2013

Privat se présente contre Michel Py

Municipales 2014

Alain Privat se présente contre Michel Py à Leucate

(...)

« La Ville est en quasi-faillite »

L’apolitisme restera en étendard, même si Alain Privat emprunte d’avantage, à titre personnel, à l’idéologie de droite. Louis Privat fut même des soutiens de Michel Py, avant de prendre position contre lui aux législatives, en 2012.
(...)
En attendant, c’est à son image locale, qu’ils jugent « carbonisée », qu’Alain Privat va s’attaquer. Il ne sera pas le seul. Le FN vient d’officialiser la candidature de Laure-Emmanuelle Philippe.
Augustin Nasi, l’attaché parlementaire du socialiste Jean-Paul Dupré, est lui aussi sur les rangs. Le chef de file de Leucate Plurielle et le duo Privat auraient d’ailleurs déjà engagé des discussions avancées.

par Manuel Cudel dans Midi Libre


...et toujours d'actualité: