«
Qui donne la leçon doit l'exemple. Sévérité bien ordonnée commence par
soi-même. » - Georges Courteline (Le gendarme est sans pitié)
Agglo
Michel Py, la voix des sans-voix
En
conseil communautaire, chambre d'enregistrement s'il en est, deux voix sont
connues pour porter le débat : celles des maires UMP de Roquefort, Christian
Théron, et de Leucate, Michel Py. Vendredi soir, le premier étant excusé, c'est
le second qui, de fait, a été le seul orateur. Notamment sur deux dossiers que
l'on disait "chauds", en coulisses : le coûteux palais omnisports
pour les volleyeurs narbonnais et les modalités de travail de la commission
chargée de plancher sur une nouvelle localisation pour l'aire d'accueil des
gens du voyage. Mais, alors que des interventions étaient attendues, de la part
de "petits maires" se disant fort remontés, Michel Py s'est retrouvé
bien seul, face au micro. Ce qui n'a pas empêché quelques-uns des "petits
maires" de le féliciter, ensuite, pour la qualité de ses interventions. Pour
une fois qu'un élu UMP fait consensus, c'est déjà pas si mal...
Agglo (2) Un rai de lumière
sur l'ombre
Concernant
le projet de palais omnisports pour les Centurions, Michel Py a souhaité que la
lumière soit faite sur la commission qui planche, dans l'ombre, sur le projet,
dont l'intérêt communautaire ne saute pas aux yeux de nombre de maires. Alors
que l'étude est désormais bien engagée, l'élu d'opposition a déploré qu'un
débat préalable n'ait pas été engagé, avant, sur ce point crucial. Il ne
manquerait plus que des "petits maires" taquins profitent de ce
précédent pour faire passer d'intérêt communautaire, qui un boulodrome, qui une
pelouse de rugby, voire même un espace balnéo-ludique ! Et puis quoi encore...
"Que cherche à cacher Michel Py sur sa gestion ?" se demande Alain Privat, qui questionne : "En matière d'endettement, 'la commune ayant atteint un seuil d'alerte dans ce domaine' selon la Cour régionale des comptes, M. Py a-t-il fait des efforts de redressement ou aggravé l'endettement de la commune. En 2010, la CRC tire la sonnette d'alarme car la capacité d'autofinancement de Leucate ne permettait pas de couvrir l'annuité de la dette. Cette situation a-t-elle perduré ? Qu'a-t-il à cacher à propos de la convention conclue avec le restaurant Klim and Co ? Pourquoi ne souhaite-t-il pas être transparent sur les frais de déplacements et les frais de missions des élus ? Il serait intéressant de savoir s'il continue, par le biais de la Régie du Port, à faire bénéficier de déplacements des personnes qui ne sont pas employées par elle et qui n'ont pas de lien avec elle. Prises en charge 'en toute hypothèse irrégulières' selon la CRC".
In L’Indépendant, jeudi 31 octobre 2013
